Bilan après 5 mois au pays du long nuage blanc

5 mois déjà. Il y a 5 mois je posais le pied dans ce pays si merveilleux à mes yeux. J'entamais une découverte de l'île Nord et de l'île Sud en m'émerveillant à chaque instant. Venue avec un aller simple, le message était clair : Papa, Maman, n’espérez pas me revoir de si tôt, maintenant que je suis (enfin) au paradis, j'y reste !

La Nouvelle-Zélande. Ce rêve qui a grandit en moi depuis 2006, qui a été modifié tant de fois que je n’y ai cru réellement qu’une fois sortie de l'aéroport d'Auckland. Ce rêve dont j’avais, je dois l’admettre, un peu peur d’être déçue tellement je l’attendais.

Ce rêve enfin réalisé grâce à tous ceux qui ont cru en moi depuis toujours, à ceux qui n’ont cessé de me demander «alors, c’est pour quand la NZ ?» même si parfois j’aurais voulu les étrangler car je ne pouvais pas répondre à leur question, et les parents qui, en planifiant ce voyage de Noël, m’ont forcée la main à une période où j’étais prête à abandonner si près du but...

Après 5 mois dans ce pays merveilleux, le bilan se fait pourtant sentir, parce que j'ai tellement appris...

C’est à l’autre bout du monde que j’ai pu enfin prendre du temps pour moi, et relativiser. Je n’ai pas les relations les plus idylliques avec ma grand-mère (c’est plutôt un jeu de savoir qui va en prendre pour son grade à chaque Noël) et pourtant, recevoir une lettre d’elle chaque début de mois me réchauffe le coeur. Je n’appelle jamais mes grands-parents sauf pour leur souhaiter bon anniversaire et remercier pour un chèque, et ici avoir des nouvelles seulement par procuration me rend dingue. Et étonnamment, le grand-père avec lequel je m’entends le mieux, je n’ai pas de nouvelle et ça ne m’inquiète pas.
S'installer dans une ville inconnue, perfectionner mon anglais, apprendre sur moi même et sur une nouvelle culture, rencontrer des personnes d'horizons différents, m'acclimater, et essayer de ne pas trop avoir le mal du pays, c'est fait.

Alors évidement, ceux qui me suivent également sur Facebook le savent déjà, j'écourte mon séjour. Je rentre finalement fin juin, après 6 mois au lieu de 8. Mais ces 6 mois auront été riches, bien plus que tout ce que je pouvais imaginer, et je préfère rentrer après 6 mois sans regrets, que de compter les jours jusque septembre.

Le mur qui s'est agrandi petit à petit

Mes amis internationaux et moi même souffrons du manque des 3F : Family, Friends, Food. 

Après tant d'années et de grosses périodes de doute, j'ai enfin réalisé mon rêve, et je m'aperçois que ce n'est que le début. Aucun rêve n'est hors de portée, il suffit d'y croire et de s'en donner les moyens. Prochaine étape : rentrer en France et trouver une formation enrichissante pour valider un bac +5 et entrer pour de bon dans la vie professionnelle, loin de Lyon 3, je me sens à nouveau libre de mes choix...

Il y a cette phrase peinte dans ma chambre back home, de Nelson Mandela qui dit «C’est en revenant à un endroit où rien n’a bougé qu’on réalise le mieux à quel point on a changé». J'ai hâte de revenir dans ma chambre où rien n'a bougé, pour réaliser à quel point j'ai changé.

Merci Papa, Merci Maman, sans vous je n'aurai jamais pu réaliser ce rêve si cher à mes yeux, et je n'aurai jamais assez de mots pour vous dire combien je vous aime.

Et Merci Océane, tu es un peu la meilleure soeur du monde quand même ! :)

(ouais ben j'ai pas de mémoire moi pour vous dire merci, alors j'utilise mon blog !)